Guillaume BURGER, objectif Paris 2024

Guillaume BURGER, objectif Paris 2024

On s’est fait un nouveau pote! Guillaume Burger, Kayakiste multi-titré qui nous parle de son sport et des ses objectifs personnels ! Il a aussi accepté de poser pour quelques photos de la nouvelle collection OCEAN PARK!!

Bonjour Guillaume. Sans te faire offense, tu n'es pas forcement très connu du grand public pourtant tu fais partie des meilleurs kayakistes français puisque tu as un grand nombre de titres nationaux ainsi que quelques médailles européennes et mondiales. Tu peux nous présenter ta spécialité ?

Ahah, non, ça ne m’offense pas du tout, c’est simplement une réalité ! Le kayak est une discipline peu connue en France, qui peine à être médiatisée et à se faire connaître. Il faut souvent fouiner dans les profondeurs d’internet pour trouver les retransmissions des compétitions européennes et mondiales…

Après avoir fait mes débuts en descente de rivière, je me suis rapidement tourné vers le kayak de course-en-ligne. C’est une épreuve de vitesse sur un bassin d’eau plate avec 8 concurrents répartis dans autant de « lignes d’eau » de 200m, 500m ou 1000m… C’est bien simple, le premier arrivé remporte la course ! C’est un mélange de puissance, de glisse, et de confrontation… En équipage (à 2 ou à 4), les notions d’harmonie et de synchronisation sont également très importantes, pour que chaque équipier puisse donner le meilleur de lui-même. En compétition, le kayak offre de belles montées d’adrénalines, mais c’est avant tout un sport outdoor très complet qui offre de belles sensations de glisse et de liberté.

Tu es aujourd'hui licencié au CKCIR Saint Grégoire. Peux-tu nous parler un peu du club, de son histoire, son nombre de licenciés ?

Cela fait 3 ans que je suis membre du CKCIR (auparavant, j’ai été formé au club de Strasbourg). C’est un club fabuleux, créé par René et Gilette Trégaro, les 2 stars de l’asso ! L’équipe de compétition est de très haut niveau, mais le CKCIR est avant tout une grande famille de passionnés. Il y a beaucoup d’énergie et d’enthousiasme dans ce club, comme on peut le voir au BKF (Breizh Kayak Festival), le festival annuel que nous organisons.

Tu es professionnel ? Peux-tu nous parler de ton organisation, de tes sponsors?

Et non, « kayakiste professionnel », ça n’existe pas. Pourtant, on s’entraîne 2, 3 voire 4 fois par jour, 6 jours sur 7, 11 mois par an ! Et on passe plus de la moitié de l’année en déplacement, en stage de préparation ou en compétition. Alors il faut être débrouillard pour sécuriser un revenu tout en ayant les disponibilités nécessaires : trouver un petit boulot flexible, chercher des sponsors privés… On a également quelques aides des collectivités locales, du CNOSF, et parfois même de notre club. Tout cela mis bout à bout, ça permet de payer le loyer et de se consacrer à son sport ! Ce n’est pas simple, mais j’adore mon quotidien!

Quels sont les qualités requises pour être un bon kayakiste ?

Avant toute chose, il faut déjà aimer les sports nautiques, sinon c’est mal parti ! Ensuite, je dirai qu’il faut être très téméraire : Sincèrement, ce n’est pas un sport facile, surtout quand on débute : les embarcations sont instables, on a souvent froid, on tombe à l’eau… Il y a un petit cap à passer avant de se faire vraiment plaisir. Enfin, il faut vraiment être à l’écoute de ses sensations et savoir « lire » le plan d’eau pour trouver la meilleure glisse possible.

Tu pars très bientôt en Floride t'entrainer, quelles sont les échéances à venir ?

Effectivement, je vais m’entraîner pendant 4 semaines sous des latitudes un peu plus chaudes que celles de Bretagne.

Je vais m’entraîner avec l’équipe nationale canadienne avec qui je m’entends très bien. L’objectif est d’arriver au sommet de ma forme au printemps pour décrocher une qualification aux JO de Tokyo.

Ton objectif ce sont les Jeux Olympiques de 2024, quel est ton ambition ?

En kayak, le graal, c’est la médaille d’or olympique. Je vais tenter ma chance dès cette année à Tokyo, puis, je l’espère, aux Jeux de Paris en 2024. Il y a également des championnats du Monde et d’Europe tous les ans, mais les JO, c’est le défi ultime. Dans 4 ans, nous aurons la chance d’avoir cette compétition chez nous, en France. Ce sera l’occasion de partager cela avec tous nos proches, la famille, les amis, alors j’espère vraiment que je serai sur l’eau, avec le maillot de l’équipe de France sur les épaules… Et sur le podium !

Est-ce que tu as un modèle dans le sport ou dans un autre domaine ?

Je n’ai pas un modèle en particulier, mais le parcours de certains sportifs est vraiment inspirant : actuellement, je vibre quand je vois l’équipe de France de biathlon ou les batailles que mènent les meilleurs sprinters en ski de fond (Chanavat, Klaebo…). Dans un autre registre, je suis sidéré quand je vois les surfeurs s’attaquer à des vagues géantes de 30 mètres de haut. J’ai eu la chance de rencontrer Gautier Garanx il y a quelques années… Ce qu’il fait est juste incroyable, ça semble presque irréel ! Enfin, je dois citer Tony Estanguet, qui a vraiment marché sur l’eau pendant plus d’une décennie, et qui connaît toujours autant de réussite aujourd’hui, bien longtemps après avoir raccroché la pagaie !